Les marchés boursiers nord-américains ont affiché des rendements solides au cours des deux dernières années, en particulier aux États-Unis. Pour chacune de ces deux années, le rendement de l’indice S&P 500 a dépassé 25 %. Alors que le rendement de 2023 a été concentré sur quelques titres du secteur des technologies ou axés sur les technologies, le rendement de 2024, quant à lui, a été marqué par une meilleure répartition, mais toujours relativement concentrée. Ce niveau de rendement est tout à fait extraordinaire, mais il est peu probable qu’il se maintienne.
Pour la nouvelle année, nous nous attendons à une volatilité accrue des marchés. Le contexte politique sera marqué par des bouleversements avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et le contrôle des trois branches du gouvernement par le Parti républicain. Au Canada, le premier ministre en place depuis longtemps a démissionné et des élections pourraient être déclenchées d’ici le printemps. Cette démission inopportune et la prorogation du Parlement interviennent à un moment critique des négociations tarifaires, alors qu’une administration américaine plus enhardie s’installe.
Aux États-Unis, le Parti républicain dispose d’une période de deux ans pour mettre en œuvre son programme « America First ». Dans le contexte actuel, bon nombre des projets défendus par la nouvelle administration seront difficiles à réaliser. La réduction des impôts et la déréglementation de diverses industries enthousiasmeront le secteur privé, mais risquent aussi de causer des dommages à plus long terme. Il suffit de se rappeler la crise financière de 2008-2009 pour constater les ravages causés par l’assouplissement des réglementations bancaires. Réduire massivement les frais généraux de l’État semble séduisant, mais sera difficile à mettre en œuvre, car de nombreux éléments coûteux du budget américain, tels que l’armée, Medicare ou la sécurité sociale, sont intouchables. Pour les entreprises, les réductions d’impôts passées les ont souvent conduits à utiliser le surplus de flux de trésorerie disponibles pour racheter des actions ou rembourser des dettes, plutôt que d’investir pour assurer leur croissance. Il n’est pas certain que les réductions d’impôts conduisent à une augmentation de la valeur des entreprises ou à une croissance économique soutenue. Enfin, l’application de tarifs douaniers imposés par les États-Unis et les mesures de rétorsion ou les restrictions à l’exportation imposées par leurs partenaires commerciaux aura probablement un effet inflationniste et pourrait entraver la croissance économique.
Au Canada comme aux États-Unis, le niveau d’endettement du gouvernement fédéral augmente rapidement. Les avantages à court terme de ces politiques de relance, qui devraient se poursuivre jusqu’en 2025, finiront par se faire sentir à plus long terme. À un moment donné, le marché obligataire imposera une discipline à des dirigeants politiques qui se sont montrés irresponsables, sous la forme de taux d’intérêt plus élevés.
Mise à part la politique, on s’attend à ce que la croissance économique se poursuive des deux côtés de la frontière. À court terme, la plupart des nouvelles politiques n’entraveront pas cette croissance. La menace des tarifs douaniers est le seul élément qui pourrait nuire aux économies nord-américaine et mondiale.
Compte tenu de tous ces facteurs, nous entamons l’année 2025 avec un sentiment de prudence que nous estimons justifié au vu des valorisations actuelles du marché. Notre priorité stratégique est de protéger la valeur de votre portefeuille, ce qui nous permettra de saisir les occasions qui se présenteront.
Quatrième trimestre 2024
Les marchés boursiers nord-américains ont affiché des rendements solides au cours des deux dernières années, en particulier aux États-Unis. Pour chacune de ces deux années, le rendement de l’indice S&P 500 a dépassé 25 %. Alors que le rendement de 2023 a été concentré sur quelques titres du secteur des technologies ou axés sur les technologies, le rendement de 2024, quant à lui, a été marqué par une meilleure répartition, mais toujours relativement concentrée. Ce niveau de rendement est tout à fait extraordinaire, mais il est peu probable qu’il se maintienne.
Pour la nouvelle année, nous nous attendons à une volatilité accrue des marchés. Le contexte politique sera marqué par des bouleversements avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et le contrôle des trois branches du gouvernement par le Parti républicain. Au Canada, le premier ministre en place depuis longtemps a démissionné et des élections pourraient être déclenchées d’ici le printemps. Cette démission inopportune et la prorogation du Parlement interviennent à un moment critique des négociations tarifaires, alors qu’une administration américaine plus enhardie s’installe.
Aux États-Unis, le Parti républicain dispose d’une période de deux ans pour mettre en œuvre son programme « America First ». Dans le contexte actuel, bon nombre des projets défendus par la nouvelle administration seront difficiles à réaliser. La réduction des impôts et la déréglementation de diverses industries enthousiasmeront le secteur privé, mais risquent aussi de causer des dommages à plus long terme. Il suffit de se rappeler la crise financière de 2008-2009 pour constater les ravages causés par l’assouplissement des réglementations bancaires. Réduire massivement les frais généraux de l’État semble séduisant, mais sera difficile à mettre en œuvre, car de nombreux éléments coûteux du budget américain, tels que l’armée, Medicare ou la sécurité sociale, sont intouchables. Pour les entreprises, les réductions d’impôts passées les ont souvent conduits à utiliser le surplus de flux de trésorerie disponibles pour racheter des actions ou rembourser des dettes, plutôt que d’investir pour assurer leur croissance. Il n’est pas certain que les réductions d’impôts conduisent à une augmentation de la valeur des entreprises ou à une croissance économique soutenue. Enfin, l’application de tarifs douaniers imposés par les États-Unis et les mesures de rétorsion ou les restrictions à l’exportation imposées par leurs partenaires commerciaux aura probablement un effet inflationniste et pourrait entraver la croissance économique.
Au Canada comme aux États-Unis, le niveau d’endettement du gouvernement fédéral augmente rapidement. Les avantages à court terme de ces politiques de relance, qui devraient se poursuivre jusqu’en 2025, finiront par se faire sentir à plus long terme. À un moment donné, le marché obligataire imposera une discipline à des dirigeants politiques qui se sont montrés irresponsables, sous la forme de taux d’intérêt plus élevés.
Mise à part la politique, on s’attend à ce que la croissance économique se poursuive des deux côtés de la frontière. À court terme, la plupart des nouvelles politiques n’entraveront pas cette croissance. La menace des tarifs douaniers est le seul élément qui pourrait nuire aux économies nord-américaine et mondiale.
Compte tenu de tous ces facteurs, nous entamons l’année 2025 avec un sentiment de prudence que nous estimons justifié au vu des valorisations actuelles du marché. Notre priorité stratégique est de protéger la valeur de votre portefeuille, ce qui nous permettra de saisir les occasions qui se présenteront.