Le dictionnaire Oxford définit le chaos comme un « désordre et une confusion totale » (complete disorder and confusion). Cette définition illustre parfaitement les premières semaines du mandat du président Trump. L’utilisation que fait Trump des décrets présidentiels est sans précédent et cela n’est nulle part plus évident que dans son utilisation capricieuse des tarifs douaniers. Les tarifs douaniers de base de 10 % récemment annoncés par M. Trump sur tous les produits importés aux États-Unis qui ont été d’abord appliqués au Canada et au Mexique en plus des tarifs douaniers ciblés plus punitifs ont été plus agressifs que ce à quoi les investisseurs s’attendaient. Même si les États-Unis n’appliqueront pas ces nouveaux tarifs douaniers aux importations canadiennes et mexicaines, les tarifs douaniers précédemment annoncés sur l’aluminium, l’acier, les automobiles et les pièces d’auto demeurent en place.
L’administration Trump prétend que les tarifs douaniers généreront des revenus et permettront de relocaliser les emplois manufacturiers en Amérique. Toutefois, ces avantages ne seront probablement pas à la hauteur des impacts économiques que représentent l’augmentation des coûts, le ralentissement de la croissance et l’accroissement du taux de chômage. Cette approche a déjà détérioré les relations avec des alliés de longue date comme le Canada, le Mexique et l’Union européenne, et suscité des représailles sous forme de tarifs douaniers. En outre, les tarifs douaniers de 145 % appliqués aux produits importés de Chine équivalent en fait à un embargo commercial sur les produits non essentiels, et la Chine a réagi en conséquence. Les services américains, principalement dans le secteur des technologies, pourraient également être visés. Il en résultera la formation de nouveaux blocs commerciaux et de partenariats visant à se diversifier par rapport aux États-Unis et à renforcer la mentalité d’« achat local » au détriment des produits manufacturés américains.
À cela s’ajoute la politique agressive de réduction des coûts menée par le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) d’Elon Musk, qui semble tout droit tirée de l’approche de la Silicon Valley : « Bouger vite et casser les choses ». Non seulement la constitutionnalité des actions du DOGE est discutable, mais ces réductions vont également freiner l’économie et accentuer les tensions sur les marchés boursiers. À plus long terme, ces réductions auront une incidence négative sur la position dominante des États-Unis dans les secteurs des technologies, des soins de santé, de la recherche et de l’enseignement supérieur.
Nos décennies d’expérience en matière de placement nous permettent de gérer la volatilité résultant des incertitudes géopolitiques et économiques. Bien qu’aucun portefeuille d’actions ne soit à l’abri des baisses de marché, nous avons constaté que notre approche de placement conservatrice et de grande qualité s’adapte bien aux périodes de baisse des marchés. Cela s’explique par le fait que nous nous concentrons sur les entreprises cycliquement stables qui génèrent des niveaux élevés de flux de trésorerie disponible, c’est-à-dire des flux générés au-delà des besoins normaux de trésorerie d’exploitation d’une entreprise. Nous nous intéressons à la manière dont les entreprises allouent ces flux de trésorerie excédentaires au bénéfice des actionnaires. Parmi la sélection de nos petites entreprises, leurs fonds sont principalement alloués à la croissance, par le biais d’une expansion interne ou d’acquisitions. Quant à notre sélection d’entreprises plus traditionnelles, elles utilisent ces flux de trésorerie excédentaires pour racheter des actions, rembourser leurs dettes et, surtout, augmenter leurs dividendes.
Les entreprises qui versent des dividendes sont le point d’ancrage de nos portefeuilles, la majorité de nos titres ayant un historique solide de versement de dividendes. Nombre d’entre elles versent des dividendes depuis plus d’un siècle, notamment la Banque de Montréal (196 ans), la Banque royale du Canada (155 ans), Stanley Black and Decker (148 ans), Johnson Controls (148 ans) et Colgate Palmolive (130 ans). Si la continuité des dividendes est une source de fierté pour les entreprises, nous accordons davantage d’importance à la capacité d’une entreprise à augmenter ses dividendes de manière soutenue. Les actionnaires bénéficient ainsi d’un flux de revenus réguliers et croissants, ce qui leur permet d’obtenir des multiples de valorisation plus élevés à long terme. Cela constitue également une protection importante en cas de baisse des marchés. Les entreprises qui ont augmenté leurs dividendes pendant plus de 50 années consécutives sont connues sous le nom de « rois du dividende ». C’est notamment le cas de Becton Dickinson, Colgate Palmolive, Fortis, Lowe’s et Stanley Black & Decker qui figurent dans les portefeuilles de Rempart. Les entreprises, dont la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, Nestlé, Roper Technologies et Stryker, ayant augmenté leurs dividendes pendant au moins 25 années consécutives, sont connues sous le nom « d’aristocrates du dividende ».
Comme indiqué dans notre lettre précédente, les valorisations élevées des marchés, en particulier celles des actions dynamiques à haut rendement, incitent à la prudence. Cependant, alors que ces types d’actions étaient les plus vulnérables à l’incertitude économique et géopolitique croissante, le repli du marché a été plus généralisé. En privilégiant les entreprises à croissance stable, qui sont des leaders du marché bien financés, de nature multinationale et dirigées par des équipes de gestion solides, votre portefeuille est mieux protégé en cas de repli du marché. Des dividendes solides vous assurent un revenu régulier, dans les bonnes comme dans les mauvaises périodes. La situation politique en Amérique du Nord et ailleurs évoluant rapidement, nous demeurons vigilants, mais confiants quant aux bases sous-jacentes de votre portefeuille.
Premier trimestre 2025
Le dictionnaire Oxford définit le chaos comme un « désordre et une confusion totale » (complete disorder and confusion). Cette définition illustre parfaitement les premières semaines du mandat du président Trump. L’utilisation que fait Trump des décrets présidentiels est sans précédent et cela n’est nulle part plus évident que dans son utilisation capricieuse des tarifs douaniers. Les tarifs douaniers de base de 10 % récemment annoncés par M. Trump sur tous les produits importés aux États-Unis qui ont été d’abord appliqués au Canada et au Mexique en plus des tarifs douaniers ciblés plus punitifs ont été plus agressifs que ce à quoi les investisseurs s’attendaient. Même si les États-Unis n’appliqueront pas ces nouveaux tarifs douaniers aux importations canadiennes et mexicaines, les tarifs douaniers précédemment annoncés sur l’aluminium, l’acier, les automobiles et les pièces d’auto demeurent en place.
L’administration Trump prétend que les tarifs douaniers généreront des revenus et permettront de relocaliser les emplois manufacturiers en Amérique. Toutefois, ces avantages ne seront probablement pas à la hauteur des impacts économiques que représentent l’augmentation des coûts, le ralentissement de la croissance et l’accroissement du taux de chômage. Cette approche a déjà détérioré les relations avec des alliés de longue date comme le Canada, le Mexique et l’Union européenne, et suscité des représailles sous forme de tarifs douaniers. En outre, les tarifs douaniers de 145 % appliqués aux produits importés de Chine équivalent en fait à un embargo commercial sur les produits non essentiels, et la Chine a réagi en conséquence. Les services américains, principalement dans le secteur des technologies, pourraient également être visés. Il en résultera la formation de nouveaux blocs commerciaux et de partenariats visant à se diversifier par rapport aux États-Unis et à renforcer la mentalité d’« achat local » au détriment des produits manufacturés américains.
À cela s’ajoute la politique agressive de réduction des coûts menée par le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) d’Elon Musk, qui semble tout droit tirée de l’approche de la Silicon Valley : « Bouger vite et casser les choses ». Non seulement la constitutionnalité des actions du DOGE est discutable, mais ces réductions vont également freiner l’économie et accentuer les tensions sur les marchés boursiers. À plus long terme, ces réductions auront une incidence négative sur la position dominante des États-Unis dans les secteurs des technologies, des soins de santé, de la recherche et de l’enseignement supérieur.
Nos décennies d’expérience en matière de placement nous permettent de gérer la volatilité résultant des incertitudes géopolitiques et économiques. Bien qu’aucun portefeuille d’actions ne soit à l’abri des baisses de marché, nous avons constaté que notre approche de placement conservatrice et de grande qualité s’adapte bien aux périodes de baisse des marchés. Cela s’explique par le fait que nous nous concentrons sur les entreprises cycliquement stables qui génèrent des niveaux élevés de flux de trésorerie disponible, c’est-à-dire des flux générés au-delà des besoins normaux de trésorerie d’exploitation d’une entreprise. Nous nous intéressons à la manière dont les entreprises allouent ces flux de trésorerie excédentaires au bénéfice des actionnaires. Parmi la sélection de nos petites entreprises, leurs fonds sont principalement alloués à la croissance, par le biais d’une expansion interne ou d’acquisitions. Quant à notre sélection d’entreprises plus traditionnelles, elles utilisent ces flux de trésorerie excédentaires pour racheter des actions, rembourser leurs dettes et, surtout, augmenter leurs dividendes.
Les entreprises qui versent des dividendes sont le point d’ancrage de nos portefeuilles, la majorité de nos titres ayant un historique solide de versement de dividendes. Nombre d’entre elles versent des dividendes depuis plus d’un siècle, notamment la Banque de Montréal (196 ans), la Banque royale du Canada (155 ans), Stanley Black and Decker (148 ans), Johnson Controls (148 ans) et Colgate Palmolive (130 ans). Si la continuité des dividendes est une source de fierté pour les entreprises, nous accordons davantage d’importance à la capacité d’une entreprise à augmenter ses dividendes de manière soutenue. Les actionnaires bénéficient ainsi d’un flux de revenus réguliers et croissants, ce qui leur permet d’obtenir des multiples de valorisation plus élevés à long terme. Cela constitue également une protection importante en cas de baisse des marchés. Les entreprises qui ont augmenté leurs dividendes pendant plus de 50 années consécutives sont connues sous le nom de « rois du dividende ». C’est notamment le cas de Becton Dickinson, Colgate Palmolive, Fortis, Lowe’s et Stanley Black & Decker qui figurent dans les portefeuilles de Rempart. Les entreprises, dont la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, Nestlé, Roper Technologies et Stryker, ayant augmenté leurs dividendes pendant au moins 25 années consécutives, sont connues sous le nom « d’aristocrates du dividende ».
Comme indiqué dans notre lettre précédente, les valorisations élevées des marchés, en particulier celles des actions dynamiques à haut rendement, incitent à la prudence. Cependant, alors que ces types d’actions étaient les plus vulnérables à l’incertitude économique et géopolitique croissante, le repli du marché a été plus généralisé. En privilégiant les entreprises à croissance stable, qui sont des leaders du marché bien financés, de nature multinationale et dirigées par des équipes de gestion solides, votre portefeuille est mieux protégé en cas de repli du marché. Des dividendes solides vous assurent un revenu régulier, dans les bonnes comme dans les mauvaises périodes. La situation politique en Amérique du Nord et ailleurs évoluant rapidement, nous demeurons vigilants, mais confiants quant aux bases sous-jacentes de votre portefeuille.