La décennie ayant pris fin le 31 décembre 2019, nous jetons un regard sur les dix dernières années qui se sont écoulées pour voir comment les divers marchés financiers se sont comportés. Aux États-Unis, le marché des actions a aisément dépassé le reste du monde, générant un taux de rendement annuel composé de 16,0 % (en termes de dollars canadiens). Le marché canadien, quant à lui, a été nettement à la traîne et à des fins de comparaison, a affiché un taux de rendement de 6,9 %. Le Canada a été freiné par le manque de rendement de ses secteurs de l’énergie et des matériaux (minier et forestier). Bien que le Canada ait pris du recul par rapport à son voisin du sud, son rendement a été plus ou moins conforme avec la plupart des principaux indices de l’Europe et de l’Asie. En dehors des États-Unis, l’autre marché important qui a connu le meilleur rendement a été le Japon dont le principal indice a généré un rendement total de 9,0 % (encore une fois, en termes de dollars canadiens). Pour les pays développés, les marchés boursiers ont dans l’ensemble enregistré des résultats relativement médiocres pour cette période.
2020 sera l’année la plus intéressante sur le plan politique. Pour les États-Unis, il s’agira de leur année électorale la plus importante qui contribuera à augmenter davantage le niveau d’agitation politique de ce pays. Pour sa part, le gouvernement britannique est maintenant entièrement chargé de poursuivre le Brexit; un mandat qu’il entreprendra de façon agressive. Par conséquent, le reste de l’Europe est en train de se redéfinir. Les accords commerciaux sont renégociés partout dans le monde, mais les plus importants sont ceux avec la Chine. Les tensions s’exacerbent à nouveau au Moyen-Orient, une région qui semble condamnée à ne jamais connaître la paix durable. Tout cela crée de l’incertitude et tend à perturber les marchés financiers.
L’expansion économique est l’ultime moteur du rendement positif des marchés. Il est difficile pour la plupart des sociétés ouvertes de croître lors d’un contexte économique tendu, de créer de nouveaux emplois et d’investir de façon à promouvoir l’efficience et la productivité. L’élément le plus important qui fait partie de nos perspectives est la prévision de la croissance économique.
En Amérique du Nord, les deux pays continuent à profiter de l’expansion du PIB. En fait, le Canada se comporte remarquablement bien malgré son fardeau fiscal plus lourd par rapport aux États-Unis. Le secteur canadien de l’énergie, qui a été moribond pendant des années, démontre des signes modestes de reprise. Aux États-Unis, les négociations fructueuses avec la Chine (à plusieurs phases?) sur le commerce seront positives pour les deux pays.
Malgré le ralentissement de la croissance économique mondiale connu à la deuxième moitié de 2019, il n’y a aucune preuve voulant qu’un scénario de récession soit imminent. Selon nous, les économies nord-américaines et mondiales continueront de croître en 2020. Bien qu’il s’agisse d’une des années les plus intéressantes et incertaines sur le plan politique, il n’y a pas de raison de croire que l’expansion mondiale actuelle soit immédiatement menacée. Nous demeurons confiants envers notre stratégie de longue date qui compte une présence envers l’économie mondiale, plus particulièrement dans des sociétés multinationales américaines.
Compte tenu de cette prévision économique, nous nous attendons à ce que les marchés boursiers nord-américains continuent d’afficher des rendements positifs. Notre stratégie est de garder le cap, mais de demeurer attentifs à tout obstacle qui pourrait nous barrer le chemin.