Depuis la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis sont devenus de plus en plus dépendants du marché international en matière d’approvisionnement en pétrole brut afin de pouvoir alimenter leur économie florissante et de répondre à l’émergence de leur style de vie moderne. Au fur et à mesure que les États-Unis sont devenus de plus en plus dépendants de l’approvisionnement en pétrole à l’étranger provenant en grande partie du Moyen-Orient, ils ont dû investir des billions de dollars et perdre des milliers de vies afin de protéger leurs intérêts dans des régions durablement instables. Cette politique deviendra bientôt chose du passé.
Le complexe énergétique nord-américain est en voie de subir sa révolution technologique la plus importante depuis les années 50. La technologie novatrice inventée et mise au point dans ce continent est en train de transformer rapidement l’équation énergétique nord-américaine qui pourrait mener à des changements géopolitiques mondiaux étonnants.
En faisant appel aux techniques de fracturation hydraulique polyétagées (la fracturation) des puits horizontaux, l’industrie de l’énergie a accédé à des trillions de pieds cubes de gaz naturel provenant de gaz de schistes à faible perméabilité auparavant considérés comme étant improductifs. Les nouvelles réserves massives de gaz naturel ont été mises en exploitation dans la région nord-est des États-Unis (formation Marcellus) et au Texas (formations de gaz de schiste Eagle Ford et Barnett). En 2010, les États-Unis ont dépassé la Russie en tant que producteurs de gaz naturel chefs de file à l’échelle mondiale et sont sur le point de devenir des exportateurs nets. Une augmentation dramatique de la production de gaz naturel au moyen de l’utilisation de cette technologie s’est également produite dans l’Ouest canadien par le biais de la mise en valeur du gaz de schiste dans la région nord-est de la C.-B. et dans la région nord-ouest de l’Alberta.
Les producteurs nord-américains ont si bien réussi à exploiter de nouvelles réserves de gaz naturel qu’ils ont multiplié la demande et ont fait chuter les prix à leur niveau le plus bas depuis plus d’une décennie. Bien que cette situation ait été positive pour les consommateurs et pour l’économie, elle a été négative pour ceux qui ont investi dans
des titres provenant de sociétés productrices de gaz naturel. La solution de l’offre excédentaire de gaz naturel dépend de la conversion réussie du carburant provenant du pétrole au gaz naturel de certaines industries de transport nord-américaines.
La technologie qui a balayé l’industrie du gaz naturel fait présentement la même chose pour le pétrole. Les techniques de fracturation hydraulique polyétagées ont été plus récemment utilisées pour le pétrole de réservoirs étanches et se sont également avérées un succès. Il s’agit de nouvelles « règles de jeu ». Par exemple, la production de pétrole léger provenant de la formation Bakken dans le bassin Williston (Dakota du Nord, Montana et Saskatchewan) atteindra bientôt les 2,0 millions de barils par jour depuis le début de sa production dix ans auparavant. Il est prévu que d’ici quelques années, l’État du Dakota du Nord deviendra le deuxième plus important producteur de pétrole (après le Texas). Les sociétés pétrolières et gazières procèdent de nouveau au forage et à la fracturation d’anciens réservoirs de pétrole partout en Amérique du Nord et, de façon semblable, contribuent à l’augmentation dramatique des taux de récupération.
À la suite de cette technologie innovatrice ainsi que de l’exploitation en cours des sables bitumineux au Canada, BP prévoit que l’Amérique du Nord deviendra entièrement autosuffisante en matière d’énergie d’ici 2030, soit dans seulement 18 ans. Le principal facteur est la baisse de la demande puisque les prix élevés ont contribué à ce que la population nord-américaine accorde une certaine importance à la conservation de l’énergie, plus particulièrement en qui concerne l’utilisation de leur véhicule.
Plusieurs événements devront se produire avant que les prévisions d’autosuffisance énergétique de BP se concrétisent. Premièrement, les sociétés du secteur pétrolier et gazier devront travailler avec le gouvernement et les autorités de réglementation afin de s’assurer que les risques de fracturation hydraulique sont gérés et minimisés. Deuxièmement, les plans d’expansion des sables bitumineux canadiens doivent se poursuivre, ce qui se traduit par le besoin d’augmenter la capacité pipelinière requise afin de mettre la production sur le marché. Troisièmement, les producteurs de sables bitumineux doivent résoudre avec succès les véritables inquiétudes environnementales. Quatrièmement, un effort doit être déployé afin que les parcs de véhicules nord-américains alimentés à l’essence et au carburant diesel deviennent alimentés au gaz naturel. Finalement, la conservation doit continuer de faire partie de l’équation.
Bien que ces progrès soient excitants pour la population nord-américaine, l’industrie de l’énergie et les conseillers en politique étrangère, comment en tant qu’investisseurs pouvons-nous profiter de ces progrès? Le contexte innovateur se traduit par des occasions et des embûches. Jusqu’à ce jour, nous avons évité de détenir des titres provenant de sociétés productrices de gaz naturel qui ont été touchées par l’offre excédentaire et les prix faibles. Nous avons mis l’accent sur la détention de producteurs axés sur le pétrole qui, pour l’instant, profitent des prix relativement solides. Est-ce que cette tendance se poursuivra? Il s’agit d’une situation qui nécessitera de la vigilance. Nous détenons quelques titres provenant de sociétés pipelinières qui profitent de l’expansion de la capacité requise pour combler la production augmentée. Nous détenons des titres de certaines sociétés spécialisées dans l’élaboration et l’offre de services de fracturation hydraulique. L’innovation technologique a contribué à cette révolution et tout comme la plupart des technologies innovatrices, celle-ci a été inventée en Amérique du Nord. Selon nous, les investisseurs en tireront profit lorsque cette technologie sera exportée et mise sur pied dans le reste du monde.
Premier trimestre de 2012
Depuis la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis sont devenus de plus en plus dépendants du marché international en matière d’approvisionnement en pétrole brut afin de pouvoir alimenter leur économie florissante et de répondre à l’émergence de leur style de vie moderne. Au fur et à mesure que les États-Unis sont devenus de plus en plus dépendants de l’approvisionnement en pétrole à l’étranger provenant en grande partie du Moyen-Orient, ils ont dû investir des billions de dollars et perdre des milliers de vies afin de protéger leurs intérêts dans des régions durablement instables. Cette politique deviendra bientôt chose du passé.
Le complexe énergétique nord-américain est en voie de subir sa révolution technologique la plus importante depuis les années 50. La technologie novatrice inventée et mise au point dans ce continent est en train de transformer rapidement l’équation énergétique nord-américaine qui pourrait mener à des changements géopolitiques mondiaux étonnants.
En faisant appel aux techniques de fracturation hydraulique polyétagées (la fracturation) des puits horizontaux, l’industrie de l’énergie a accédé à des trillions de pieds cubes de gaz naturel provenant de gaz de schistes à faible perméabilité auparavant considérés comme étant improductifs. Les nouvelles réserves massives de gaz naturel ont été mises en exploitation dans la région nord-est des États-Unis (formation Marcellus) et au Texas (formations de gaz de schiste Eagle Ford et Barnett). En 2010, les États-Unis ont dépassé la Russie en tant que producteurs de gaz naturel chefs de file à l’échelle mondiale et sont sur le point de devenir des exportateurs nets. Une augmentation dramatique de la production de gaz naturel au moyen de l’utilisation de cette technologie s’est également produite dans l’Ouest canadien par le biais de la mise en valeur du gaz de schiste dans la région nord-est de la C.-B. et dans la région nord-ouest de l’Alberta.
Les producteurs nord-américains ont si bien réussi à exploiter de nouvelles réserves de gaz naturel qu’ils ont multiplié la demande et ont fait chuter les prix à leur niveau le plus bas depuis plus d’une décennie. Bien que cette situation ait été positive pour les consommateurs et pour l’économie, elle a été négative pour ceux qui ont investi dans
des titres provenant de sociétés productrices de gaz naturel. La solution de l’offre excédentaire de gaz naturel dépend de la conversion réussie du carburant provenant du pétrole au gaz naturel de certaines industries de transport nord-américaines.
La technologie qui a balayé l’industrie du gaz naturel fait présentement la même chose pour le pétrole. Les techniques de fracturation hydraulique polyétagées ont été plus récemment utilisées pour le pétrole de réservoirs étanches et se sont également avérées un succès. Il s’agit de nouvelles « règles de jeu ». Par exemple, la production de pétrole léger provenant de la formation Bakken dans le bassin Williston (Dakota du Nord, Montana et Saskatchewan) atteindra bientôt les 2,0 millions de barils par jour depuis le début de sa production dix ans auparavant. Il est prévu que d’ici quelques années, l’État du Dakota du Nord deviendra le deuxième plus important producteur de pétrole (après le Texas). Les sociétés pétrolières et gazières procèdent de nouveau au forage et à la fracturation d’anciens réservoirs de pétrole partout en Amérique du Nord et, de façon semblable, contribuent à l’augmentation dramatique des taux de récupération.
À la suite de cette technologie innovatrice ainsi que de l’exploitation en cours des sables bitumineux au Canada, BP prévoit que l’Amérique du Nord deviendra entièrement autosuffisante en matière d’énergie d’ici 2030, soit dans seulement 18 ans. Le principal facteur est la baisse de la demande puisque les prix élevés ont contribué à ce que la population nord-américaine accorde une certaine importance à la conservation de l’énergie, plus particulièrement en qui concerne l’utilisation de leur véhicule.
Plusieurs événements devront se produire avant que les prévisions d’autosuffisance énergétique de BP se concrétisent. Premièrement, les sociétés du secteur pétrolier et gazier devront travailler avec le gouvernement et les autorités de réglementation afin de s’assurer que les risques de fracturation hydraulique sont gérés et minimisés. Deuxièmement, les plans d’expansion des sables bitumineux canadiens doivent se poursuivre, ce qui se traduit par le besoin d’augmenter la capacité pipelinière requise afin de mettre la production sur le marché. Troisièmement, les producteurs de sables bitumineux doivent résoudre avec succès les véritables inquiétudes environnementales. Quatrièmement, un effort doit être déployé afin que les parcs de véhicules nord-américains alimentés à l’essence et au carburant diesel deviennent alimentés au gaz naturel. Finalement, la conservation doit continuer de faire partie de l’équation.
Bien que ces progrès soient excitants pour la population nord-américaine, l’industrie de l’énergie et les conseillers en politique étrangère, comment en tant qu’investisseurs pouvons-nous profiter de ces progrès? Le contexte innovateur se traduit par des occasions et des embûches. Jusqu’à ce jour, nous avons évité de détenir des titres provenant de sociétés productrices de gaz naturel qui ont été touchées par l’offre excédentaire et les prix faibles. Nous avons mis l’accent sur la détention de producteurs axés sur le pétrole qui, pour l’instant, profitent des prix relativement solides. Est-ce que cette tendance se poursuivra? Il s’agit d’une situation qui nécessitera de la vigilance. Nous détenons quelques titres provenant de sociétés pipelinières qui profitent de l’expansion de la capacité requise pour combler la production augmentée. Nous détenons des titres de certaines sociétés spécialisées dans l’élaboration et l’offre de services de fracturation hydraulique. L’innovation technologique a contribué à cette révolution et tout comme la plupart des technologies innovatrices, celle-ci a été inventée en Amérique du Nord. Selon nous, les investisseurs en tireront profit lorsque cette technologie sera exportée et mise sur pied dans le reste du monde.