Après que les marchés boursiers aient connu de solides performances pendant plus de cinq ans, plus particulièrement ceux de l’Amérique du Nord, certains signes d’excès commencent à se manifester.
Il y a quelques semaines, Alibaba, une société Internet chinoise qui a fait son entrée à la Bourse de New York, représente le premier appel public à l’épargne (PAPE) le plus considérable de l’histoire. Le titre de la société valant au départ 68 $ l’action, ce premier appel l’a aidé à recueillir 25 milliards de dollars, poussant ainsi sa capitalisation boursière totale à 160 milliards de dollars. Depuis lors, le cours de l’action s’est apprécié d’un autre 20 $.
Aussi attrayant que ce placement puisse paraître pour plusieurs, cette société possède une imposante pratique de gouvernance et des risques structurels. Premièrement, les actionnaires n’ont pas le droit d’élire le conseil d’administration de la société. Ce privilège est plutôt réservé aux 30 directeurs de la société qui sont probablement amis avec le président du conseil d’administration et Jack Ma, le fondateur de la société. Ce facteur seul a fait en sorte que la Bourse de Hong Kong refuse que la société s’introduise à sa Bourse par l’intermédiaire d’un PAPE. Deuxièmement, les actifs Internet en Chine ne sont pas détenus par Alibaba, mais plutôt par plusieurs sociétés de portefeuille chinoises qui ont des accords contractuels avec Alibaba. Bien qu’Alibaba détienne contractuellement des droits sur les revenus générés par ces sociétés de portefeuille, celles-ci sont néanmoins « sujettes à d’importantes incertitudes en vertu de la loi chinoise », comme le mentionne le prospectus. Ceci nous semble très risqué.
Alibaba n’est que la dernière d’une série de sociétés de technologie dont les pratiques de gouvernance d’entreprise sont douteuses. L’enthousiasme, les perspectives et l’ampleur que représente le secteur technologique ressemblent à la ruée vers l’or connue au cours de 15 à 20 dernières années. Tandis que les souvenirs du « naufrage technologique » des années 1999-2000 s’estompent, ceux qui ont réussi à survivre dans ce secteur ont généré de solides rendements et dans certains cas, une énorme richesse. Ceci a permis à plusieurs sociétés de ce secteur à repousser les limites de la bonne gouvernance. Par exemple, GOOGLE a récemment fractionné ses actions à raison de deux actions pour une; les nouvelles actions étant sans droit de vote, ce qui donne davantage de contrôle aux fondateurs de la société. Microsoft et Apple ont pris plusieurs années à reconnaître que le fait de verser une partie de leurs réserves de liquidités profiterait ultimement à leurs actionnaires.
Nous cherchons à investir dans des sociétés qui possèdent les meilleures structures de gouvernance possible dans ce monde qui, comme nous l’avons constaté, est imparfait. Nous privilégions les sociétés qui sont structurées selon le principe « une action, un vote » et dont le conseil d’administration n’inclut évidemment pas des amis de la haute direction. Selon la revue The Economist, en Amérique du Nord, il existe 564 sociétés cotées en Bourse qui possèdent des structures d’actions à droit de vote multiple, un chiffre pas tout à fait modeste!
Notre point de vue s’appuie sur une recherche empirique qui confirme que les sociétés qui ont des structures d’actions à droit de vote multiple et un faible conseil d’administration génèrent des rendements moins élevés, une plus forte volatilité du cours de l’action, des contrôles comptables moins efficaces et des transactions nuisibles avec des parties apparentées. De toute évidence, il est préférable d’éviter ces types de placements. Nous vous obtiendrons de meilleurs rendements si à long terme, nous optons pour des sociétés qui possèdent une meilleure gouvernance d’entreprise et qui font partie de notre univers. Heureusement, nous avons beaucoup d’occasions d’investir en ce sens.
Troisième trimestre 2014
Après que les marchés boursiers aient connu de solides performances pendant plus de cinq ans, plus particulièrement ceux de l’Amérique du Nord, certains signes d’excès commencent à se manifester.
Il y a quelques semaines, Alibaba, une société Internet chinoise qui a fait son entrée à la Bourse de New York, représente le premier appel public à l’épargne (PAPE) le plus considérable de l’histoire. Le titre de la société valant au départ 68 $ l’action, ce premier appel l’a aidé à recueillir 25 milliards de dollars, poussant ainsi sa capitalisation boursière totale à 160 milliards de dollars. Depuis lors, le cours de l’action s’est apprécié d’un autre 20 $.
Aussi attrayant que ce placement puisse paraître pour plusieurs, cette société possède une imposante pratique de gouvernance et des risques structurels. Premièrement, les actionnaires n’ont pas le droit d’élire le conseil d’administration de la société. Ce privilège est plutôt réservé aux 30 directeurs de la société qui sont probablement amis avec le président du conseil d’administration et Jack Ma, le fondateur de la société. Ce facteur seul a fait en sorte que la Bourse de Hong Kong refuse que la société s’introduise à sa Bourse par l’intermédiaire d’un PAPE. Deuxièmement, les actifs Internet en Chine ne sont pas détenus par Alibaba, mais plutôt par plusieurs sociétés de portefeuille chinoises qui ont des accords contractuels avec Alibaba. Bien qu’Alibaba détienne contractuellement des droits sur les revenus générés par ces sociétés de portefeuille, celles-ci sont néanmoins « sujettes à d’importantes incertitudes en vertu de la loi chinoise », comme le mentionne le prospectus. Ceci nous semble très risqué.
Alibaba n’est que la dernière d’une série de sociétés de technologie dont les pratiques de gouvernance d’entreprise sont douteuses. L’enthousiasme, les perspectives et l’ampleur que représente le secteur technologique ressemblent à la ruée vers l’or connue au cours de 15 à 20 dernières années. Tandis que les souvenirs du « naufrage technologique » des années 1999-2000 s’estompent, ceux qui ont réussi à survivre dans ce secteur ont généré de solides rendements et dans certains cas, une énorme richesse. Ceci a permis à plusieurs sociétés de ce secteur à repousser les limites de la bonne gouvernance. Par exemple, GOOGLE a récemment fractionné ses actions à raison de deux actions pour une; les nouvelles actions étant sans droit de vote, ce qui donne davantage de contrôle aux fondateurs de la société. Microsoft et Apple ont pris plusieurs années à reconnaître que le fait de verser une partie de leurs réserves de liquidités profiterait ultimement à leurs actionnaires.
Nous cherchons à investir dans des sociétés qui possèdent les meilleures structures de gouvernance possible dans ce monde qui, comme nous l’avons constaté, est imparfait. Nous privilégions les sociétés qui sont structurées selon le principe « une action, un vote » et dont le conseil d’administration n’inclut évidemment pas des amis de la haute direction. Selon la revue The Economist, en Amérique du Nord, il existe 564 sociétés cotées en Bourse qui possèdent des structures d’actions à droit de vote multiple, un chiffre pas tout à fait modeste!
Notre point de vue s’appuie sur une recherche empirique qui confirme que les sociétés qui ont des structures d’actions à droit de vote multiple et un faible conseil d’administration génèrent des rendements moins élevés, une plus forte volatilité du cours de l’action, des contrôles comptables moins efficaces et des transactions nuisibles avec des parties apparentées. De toute évidence, il est préférable d’éviter ces types de placements. Nous vous obtiendrons de meilleurs rendements si à long terme, nous optons pour des sociétés qui possèdent une meilleure gouvernance d’entreprise et qui font partie de notre univers. Heureusement, nous avons beaucoup d’occasions d’investir en ce sens.