Après le très faible rendement des marchés nord-américains enregistré au quatrième trimestre, plus particulièrement en décembre, le marché des actions a connu une nette remontée. Malgré ceci, nous continuons à demeurer prudents.
Des preuves solides démontrent que le rythme de la croissance économique mondiale ralentit. Bien que les données de l’emploi demeurent robustes et que le taux de chômage en Amérique du Nord reste à son plus bas niveau jamais enregistré, l’Organisation mondiale du commerce a indiqué que le commerce mondial a en fait reculé de 0,3 % au quatrième trimestre de 2018. Ce ralentissement économique est la conséquence directe des diverses guerres commerciales amorcées par l’administration de Trump.
Face à la décélération de la croissance économique, les banques centrales ont interrompu leur stratégie précédente qui consistait à graduellement hausser les taux pour retourner à un certain niveau de normalité économique. La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont décidé de laisser en suspens d’autres hausses de taux dans un avenir prévisible.
Les gouvernements fédéraux, au Canada et aux États-Unis, ont accumulé des dettes et les budgets déficitaires actuels sont devenus la norme. Au Canada, le gouvernement fédéral continue d’augmenter ses dépenses, tandis qu’aux États-Unis, les importantes réductions d’impôt pour les sociétés et les particuliers ont contribué à creuser l’écart fiscal.
Étant donné que les taux d’intérêt sont maintenus à des niveaux historiquement bas et que les gouvernements fédéraux enregistrent inutilement des déficits durant une période de croissance économique, les conséquences à plus long terme pourraient être pénibles. Lorsque le cycle économique devient négatif, ces gouvernements ont peu de marge de manœuvre pour stimuler une reprise économique et pour y arriver, leur seul moyen est d’abaisser les taux d’intérêt ou augmenter le déficit budgétaire.
De l’autre côté positif de l’équation, les États-Unis semblent progresser concernant leurs négociations commerciales avec la Chine. Pour ces deux pays qui possèdent les plus grandes économies au monde, les résultats de ces négociations sont primordiaux. Les dernières données économiques de la Chine sont plutôt positives et elles le deviendraient encore plus si les conclusions des négociations avec les Américains s’avéraient fructueuses.
Au-delà du scénario macroéconomique, nous continuons de suivre de près les sociétés que nous détenons dans notre portefeuille et nous sommes toujours à la recherche de nouveaux ajouts. Les sociétés que nous détenons devraient toutes connaître un bon reste de l’année en 2019 et nous faisons preuve d’un optimisme prudent pour 2020. Nous continuerons à surveiller attentivement les événements macroéconomiques et le rendement de chaque société tout au long de l’année 2019.