Au début de 2018, le président américain Donald Trump avait affirmé que : « les guerres commerciales sont bonnes et faciles à remporter ». Ayant ceci à l’esprit, le président a alors donné le coup d’envoi à la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis qui, depuis presque deux ans, s’est intensifiée. Parallèlement, il a forcé le Canada et le Mexique à revoir l’accord de l’ALÉNA (qui porte maintenant le nom de l’ACEUM) qui n’a pas encore été ratifié par le Congrès américain et qui pourrait ne jamais faire l’objet d’une loi. Plus récemment, le président a lancé un troisième front avec les Européens en guise de représailles pour avoir subventionné Airbus. Dernièrement, l’Organisation mondiale du commerce (l’OMC) a donné aux États-Unis le feu vert d’imposer des droits de douane sur des importations américaines, notamment le whisky écossais, le vin français et le fromage italien. Le président Trump s’est récemment félicité de cette « belle victoire ».
Sa bataille la plus importante demeure avec la Chine, car les États-Unis et la Chine représentent les deux plus grandes économies au monde. D’ici la fin de l’année, 69 % des biens envoyés par les États-Unis vers la Chine se verront imposer des tarifs d’environ 26 %. En revanche, les tarifs aux États-Unis pour plus de deux tiers des importations chinoises seront de 24 %, en hausse de seulement 3 % depuis le début de cette guerre. Ces tarifs imposés s’appliquent sur les biens qui valent des centaines de milliards de dollars. Sur le plan politique, le président Trump qui considère le leader chinois Xi Jinping, en tant que son « ennemi », a d’autant plus amplifié l’ambiance agressive qui règne entre les pays.
Il y a une certaine légitimité à ce que les États-Unis s’affirment davantage. Pendant des décennies, la Chine s’est servie de la propriété intellectuelle américaine sans avoir à payer. L’OMC appuie les Américains qui affirment que l’Europe a injustement subventionné Airbus. Quant au Canada, on peut de façon légitime affirmer que les producteurs laitiers locaux ont été excessivement subventionnés. Le problème n’est pas qu’il n’y a pas de mérite dans chacun de ces cas, mais plutôt que les forces exercées par l’administration américaine causent des dommages mesurables à la croissance économique mondiale.
Les préoccupations entourant les échanges commerciaux abondent également ailleurs. Le Royaume-Uni semble déterminé à mettre en œuvre le Brexit peu importe les conséquences négatives à court ou à moyen terme. Bien que l’importance relative de l’économie au Royaume-Uni est seulement modeste, cette situation s’ajoutera au conflit commercial et engendrera des perturbations économiques à l’Union européenne. En Asie, compte tenu des différends politiques qui perdurent entre le Japon et la Corée du Sud, leurs relations sur le plan économique sont devenues de plus en plus tendues.
En général, le libre-échange fait profiter l’économie mondiale. Les biens sont produits dans les régions où les coûts sont les moins élevés et sont vendus dans les marchés les plus solides, ce qui favorise l’efficacité économique (et la rentabilité). Le protectionnisme fait l’inverse. Il force la production de biens dans des régions où les coûts sont plus élevés, fait augmenter les prix d’achat nationaux des biens et rend le commerce moins rentable.
Grâce à la solidité de la consommation aux États-Unis, le PIB américain global est demeuré vigoureux et a progressé à un taux annualisé de 2,5 % à la première moitié de l’exercice de 2019. Toutefois, l’élément industriel de l’économie, qui, au fil du temps, a perdu de son importance globale par rapport au PIB américain, ralentit. Ceci s’explique du fait que les entreprises sont devenues plus hésitantes à investir d’importants capitaux dans de nouveaux projets, alors que les guerres commerciales dégénèrent. Plus la période d’incertitude sera longue, plus les investissements en capital en souffriront et à leur tour, nuiront à la productivité, à la croissance économique et éventuellement à l’emploi.
L’incertitude qui provient de ces guerres commerciales sur plusieurs fronts et le leadership politique incontrôlé ont contribué à augmenter la volatilité des marchés. Bien que le marché des actions nord-américain a progressé de façon très positive jusqu’à ce jour en 2019, il devient de plus en plus évident que nous nous trouvons au milieu d’un ralentissement de l’économie mondiale. Même si, pour l’instant, nous ne prévoyons pas de récession, nous pourrions éventuellement en subir une si ces enjeux commerciaux ne sont pas réglés. Cet environnement macroéconomique nous préoccupe et nous n’excluons pas la possibilité d’autres dommages économiques. Nous demeurerons vigilants quant à la façon dont cette situation aura une incidence sur les sociétés dans lesquelles nous investissons et agirons prudemment.
Troisième trimestre 2019
Au début de 2018, le président américain Donald Trump avait affirmé que : « les guerres commerciales sont bonnes et faciles à remporter ». Ayant ceci à l’esprit, le président a alors donné le coup d’envoi à la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis qui, depuis presque deux ans, s’est intensifiée. Parallèlement, il a forcé le Canada et le Mexique à revoir l’accord de l’ALÉNA (qui porte maintenant le nom de l’ACEUM) qui n’a pas encore été ratifié par le Congrès américain et qui pourrait ne jamais faire l’objet d’une loi. Plus récemment, le président a lancé un troisième front avec les Européens en guise de représailles pour avoir subventionné Airbus. Dernièrement, l’Organisation mondiale du commerce (l’OMC) a donné aux États-Unis le feu vert d’imposer des droits de douane sur des importations américaines, notamment le whisky écossais, le vin français et le fromage italien. Le président Trump s’est récemment félicité de cette « belle victoire ».
Sa bataille la plus importante demeure avec la Chine, car les États-Unis et la Chine représentent les deux plus grandes économies au monde. D’ici la fin de l’année, 69 % des biens envoyés par les États-Unis vers la Chine se verront imposer des tarifs d’environ 26 %. En revanche, les tarifs aux États-Unis pour plus de deux tiers des importations chinoises seront de 24 %, en hausse de seulement 3 % depuis le début de cette guerre. Ces tarifs imposés s’appliquent sur les biens qui valent des centaines de milliards de dollars. Sur le plan politique, le président Trump qui considère le leader chinois Xi Jinping, en tant que son « ennemi », a d’autant plus amplifié l’ambiance agressive qui règne entre les pays.
Il y a une certaine légitimité à ce que les États-Unis s’affirment davantage. Pendant des décennies, la Chine s’est servie de la propriété intellectuelle américaine sans avoir à payer. L’OMC appuie les Américains qui affirment que l’Europe a injustement subventionné Airbus. Quant au Canada, on peut de façon légitime affirmer que les producteurs laitiers locaux ont été excessivement subventionnés. Le problème n’est pas qu’il n’y a pas de mérite dans chacun de ces cas, mais plutôt que les forces exercées par l’administration américaine causent des dommages mesurables à la croissance économique mondiale.
Les préoccupations entourant les échanges commerciaux abondent également ailleurs. Le Royaume-Uni semble déterminé à mettre en œuvre le Brexit peu importe les conséquences négatives à court ou à moyen terme. Bien que l’importance relative de l’économie au Royaume-Uni est seulement modeste, cette situation s’ajoutera au conflit commercial et engendrera des perturbations économiques à l’Union européenne. En Asie, compte tenu des différends politiques qui perdurent entre le Japon et la Corée du Sud, leurs relations sur le plan économique sont devenues de plus en plus tendues.
En général, le libre-échange fait profiter l’économie mondiale. Les biens sont produits dans les régions où les coûts sont les moins élevés et sont vendus dans les marchés les plus solides, ce qui favorise l’efficacité économique (et la rentabilité). Le protectionnisme fait l’inverse. Il force la production de biens dans des régions où les coûts sont plus élevés, fait augmenter les prix d’achat nationaux des biens et rend le commerce moins rentable.
Grâce à la solidité de la consommation aux États-Unis, le PIB américain global est demeuré vigoureux et a progressé à un taux annualisé de 2,5 % à la première moitié de l’exercice de 2019. Toutefois, l’élément industriel de l’économie, qui, au fil du temps, a perdu de son importance globale par rapport au PIB américain, ralentit. Ceci s’explique du fait que les entreprises sont devenues plus hésitantes à investir d’importants capitaux dans de nouveaux projets, alors que les guerres commerciales dégénèrent. Plus la période d’incertitude sera longue, plus les investissements en capital en souffriront et à leur tour, nuiront à la productivité, à la croissance économique et éventuellement à l’emploi.
L’incertitude qui provient de ces guerres commerciales sur plusieurs fronts et le leadership politique incontrôlé ont contribué à augmenter la volatilité des marchés. Bien que le marché des actions nord-américain a progressé de façon très positive jusqu’à ce jour en 2019, il devient de plus en plus évident que nous nous trouvons au milieu d’un ralentissement de l’économie mondiale. Même si, pour l’instant, nous ne prévoyons pas de récession, nous pourrions éventuellement en subir une si ces enjeux commerciaux ne sont pas réglés. Cet environnement macroéconomique nous préoccupe et nous n’excluons pas la possibilité d’autres dommages économiques. Nous demeurerons vigilants quant à la façon dont cette situation aura une incidence sur les sociétés dans lesquelles nous investissons et agirons prudemment.