Le monde sort lentement de la pandémie de la COVID-19, bien que la reprise sera inégale, car elle aura comme arrière-plan la perspective des variants mortels. Toutefois, pour la plupart des pays développés, le pire est maintenant derrière eux.
Contrairement à la crise financière de 2009, la pandémie a eu une incidence sur tous les aspects de la vie moderne. La fermeture des économies partout dans le monde a été éprouvante pour des millions de personnes, plus particulièrement pour le secteur des services qui a été durement touché. Même si le commerce mondial a pratiquement été interrompu durant les premiers mois de la pandémie, la population mondiale s’y est adaptée à un rythme remarquable, souvent aidée par la technologie de pointe qui est dorénavant disponible à grande échelle. Les changements dans les habitudes de travail, comme le télétravail et la visioconférence, continueront d’exister et contribueront à changer de façon importante le marché des voyages d’affaires et le marché immobilier commercial.
La reprise des marchés financiers a été particulièrement impressionnante, reflétant les réponses à grande ampleur des gouvernements et de leur banque centrale pour réanimer les économies de la période de récession liée à la COVID-19. La leçon tirée des périodes de ralentissement économique précédentes est qu’une forte injection de liquidités dans les économies est la méthode la plus efficace pour stabiliser les marchés et l’économie et en même temps, sauver des emplois.
Bien que l’injection de liquidités ait permis à l’économie mondiale d’éviter la catastrophe lors de la crise financière de 2009, le montant dépensé cette fois-ci a été beaucoup plus important. Le niveau du déficit budgétaire des gouvernements a été sans précédent et une grande partie des titres d’emprunt ont été achetés par les banques centrales plutôt que par les investisseurs. La Réserve fédérale américaine détient notamment 5,2 mille milliards de dollars en bons du Trésor américain contre seulement 500 milliards de dollars en 2008. Cette stratégie à long terme n’est pas viable.
Ces mesures ont contribué à maintenir les taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas depuis 2009 et ce sont les politiciens, l’économie et la croissance de l’emploi qui en ont profité. Selon nous, ces mesures sont artificielles et intenables du point de vue économique. À un certain moment, les banques centrales devront commencer à réduire leur masse monétaire. Par conséquent, les taux d’intérêt commenceront inévitablement à augmenter, ce qui pourrait avoir un effet déstabilisateur sur les marchés financiers. Puisque la valeur des marchés du crédit mondiaux est trois fois plus importante que la valeur combinée des marchés boursiers, même une hausse lente et graduelle des taux d’intérêt aurait une énorme incidence sur la valeur des actifs.
Cette situation est davantage accentuée par le fait que la reprise économique actuelle a été solide et qu’elle a déjà causé une poussée de l’inflation. Reste à savoir si la hausse des prix est temporaire ou s’il s’agit du début d’une tendance plus permanente. Certains économistes affirment qu’il s’agit d’une période transitoire et que la relation salaire-prix n’est pas aussi serrée qu’elle l’était dans les années 70. Étant donné qu’un grand nombre d’articles que nous achetons sont fabriqués dans des pays à bas salaires, la possibilité d’une spirale salaire-prix est moins grande. En outre, la venue de la technologie a apporté une mesure de productivité à l’économie qui a peu de rapport avec les salaires. Toutefois, si ce niveau d’inflation plus élevé devait être maintenu, les banques centrales devront délaisser leur politique monétaire accommodante.
Les taux d’intérêt artificiellement bas ont peut-être sauvé l’économie, mais ont aussi gonflé la valeur de presque tout. Au Canada, le prix des maisons a grimpé en flèche, propulsé par des taux hypothécaires très bas. La dette sur marge a aussi atteint un niveau record. Aux États-Unis, la dette sur marge des investisseurs s’élève maintenant à 850 milliards de dollars, soit 400 % plus élevée qu’il y a 20 ans. Plusieurs investisseurs novices empruntent des fonds pour investir dans des titres sans tenir compte des évaluations.
Les banques centrales ont déjà indiqué qu’une hausse des taux d’intérêt aurait lieu vers la fin de 2022 et au cours de 2023 ou plus tôt, si cela est nécessaire. Le marché des actions, tout comme le marché du crédit qui est beaucoup plus important, ne réagira pas bien envers les hausses de taux d’intérêt. Dans ce contexte, il sera primordial de détenir des titres venant de sociétés qui possèdent de solides opérations et dont les actions se négocient à leur juste valeur tout en étant en mesure d’afficher constamment de bons rendements. En outre, les placements dans des titres à revenu fixe seront axés sur des obligations à court terme, car la valeur de tous les autres types d’obligations affichera un recul important. Nous continuerons à suivre attentivement cette situation pour vous.
Deuxième trimestre 2021
Le monde sort lentement de la pandémie de la COVID-19, bien que la reprise sera inégale, car elle aura comme arrière-plan la perspective des variants mortels. Toutefois, pour la plupart des pays développés, le pire est maintenant derrière eux.
Contrairement à la crise financière de 2009, la pandémie a eu une incidence sur tous les aspects de la vie moderne. La fermeture des économies partout dans le monde a été éprouvante pour des millions de personnes, plus particulièrement pour le secteur des services qui a été durement touché. Même si le commerce mondial a pratiquement été interrompu durant les premiers mois de la pandémie, la population mondiale s’y est adaptée à un rythme remarquable, souvent aidée par la technologie de pointe qui est dorénavant disponible à grande échelle. Les changements dans les habitudes de travail, comme le télétravail et la visioconférence, continueront d’exister et contribueront à changer de façon importante le marché des voyages d’affaires et le marché immobilier commercial.
La reprise des marchés financiers a été particulièrement impressionnante, reflétant les réponses à grande ampleur des gouvernements et de leur banque centrale pour réanimer les économies de la période de récession liée à la COVID-19. La leçon tirée des périodes de ralentissement économique précédentes est qu’une forte injection de liquidités dans les économies est la méthode la plus efficace pour stabiliser les marchés et l’économie et en même temps, sauver des emplois.
Bien que l’injection de liquidités ait permis à l’économie mondiale d’éviter la catastrophe lors de la crise financière de 2009, le montant dépensé cette fois-ci a été beaucoup plus important. Le niveau du déficit budgétaire des gouvernements a été sans précédent et une grande partie des titres d’emprunt ont été achetés par les banques centrales plutôt que par les investisseurs. La Réserve fédérale américaine détient notamment 5,2 mille milliards de dollars en bons du Trésor américain contre seulement 500 milliards de dollars en 2008. Cette stratégie à long terme n’est pas viable.
Ces mesures ont contribué à maintenir les taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas depuis 2009 et ce sont les politiciens, l’économie et la croissance de l’emploi qui en ont profité. Selon nous, ces mesures sont artificielles et intenables du point de vue économique. À un certain moment, les banques centrales devront commencer à réduire leur masse monétaire. Par conséquent, les taux d’intérêt commenceront inévitablement à augmenter, ce qui pourrait avoir un effet déstabilisateur sur les marchés financiers. Puisque la valeur des marchés du crédit mondiaux est trois fois plus importante que la valeur combinée des marchés boursiers, même une hausse lente et graduelle des taux d’intérêt aurait une énorme incidence sur la valeur des actifs.
Cette situation est davantage accentuée par le fait que la reprise économique actuelle a été solide et qu’elle a déjà causé une poussée de l’inflation. Reste à savoir si la hausse des prix est temporaire ou s’il s’agit du début d’une tendance plus permanente. Certains économistes affirment qu’il s’agit d’une période transitoire et que la relation salaire-prix n’est pas aussi serrée qu’elle l’était dans les années 70. Étant donné qu’un grand nombre d’articles que nous achetons sont fabriqués dans des pays à bas salaires, la possibilité d’une spirale salaire-prix est moins grande. En outre, la venue de la technologie a apporté une mesure de productivité à l’économie qui a peu de rapport avec les salaires. Toutefois, si ce niveau d’inflation plus élevé devait être maintenu, les banques centrales devront délaisser leur politique monétaire accommodante.
Les taux d’intérêt artificiellement bas ont peut-être sauvé l’économie, mais ont aussi gonflé la valeur de presque tout. Au Canada, le prix des maisons a grimpé en flèche, propulsé par des taux hypothécaires très bas. La dette sur marge a aussi atteint un niveau record. Aux États-Unis, la dette sur marge des investisseurs s’élève maintenant à 850 milliards de dollars, soit 400 % plus élevée qu’il y a 20 ans. Plusieurs investisseurs novices empruntent des fonds pour investir dans des titres sans tenir compte des évaluations.
Les banques centrales ont déjà indiqué qu’une hausse des taux d’intérêt aurait lieu vers la fin de 2022 et au cours de 2023 ou plus tôt, si cela est nécessaire. Le marché des actions, tout comme le marché du crédit qui est beaucoup plus important, ne réagira pas bien envers les hausses de taux d’intérêt. Dans ce contexte, il sera primordial de détenir des titres venant de sociétés qui possèdent de solides opérations et dont les actions se négocient à leur juste valeur tout en étant en mesure d’afficher constamment de bons rendements. En outre, les placements dans des titres à revenu fixe seront axés sur des obligations à court terme, car la valeur de tous les autres types d’obligations affichera un recul important. Nous continuerons à suivre attentivement cette situation pour vous.